La fille aux licornes T3

Auteur : Lenia Major
Editions : Talents Hauts

Pages : 319

Parution : 2012

Prix : 12.70€

Résumé : À la veille de la cérémonie de licornation d’Ascane, une étrange malédiction s’abat sur le royaume. Accompagnée de la reine d’Ampleterre et aidée par son uni Météor, Ascane réussit à fuir la forteresse avec les licornes. Parviendra-t-elle à délivrer le royaume des sortilèges du chancelier du Kaltesland ? Il faudra pour cela qu’elle l’affronte en combat singulier.

Excellent - Bon - Moyen - Déception

Et voilà. Une nouvelle saga d'achevée. Celle-ci n'aurait pas fait long feu dans ma PAL, j'ai lu les trois tomes en a peine 2 semaines !

Ce que je retiens de cette saga, c'est qu'elle monte en crescendo. Le premier tome, bien que très agréable, était un peu juste au niveau de l'action. Le tome 2, c'est l'explosion, Lenia Major se révèle et nous embarque dans ses aventures très rapidement, pour notre plus grand plaisir ! Et ce tome 3... c'est l'apogée !

Même si, pour l'instant, je n'arrive pas à départager lequel du tome 2 ou 3 j'ai préféré, je peux vous dire que cet ultime volet prend en maturité et monte d'un cran au niveau de l'aventure fantasy. J'ai trouvé que les décors étaient davantage implantés, encore mieux développés. Et le grand plus de ce tome : les personnages !

En effet, les personnages gagnent en profondeur, on cerne mieux leur caractère et, dans les tomes précédents, si la force des livres était avant tout l'action, ici, les personnages ont une place primordiale dans l'histoire. La seule chose que je regrette dans ce dernier opus, c'est l'absence de certains personnages. J'aimais beaucoup Séber et Caer. On ne les voit que très peu, finalement.

Pour le reste des personnages, j'ai trouvé Erdnaël plus agréable dans ce tome. Bien qu'un peu agaçant à cause de ses sautes d'humeur assez fréquentes, on sent qu'il est un pilier pour Ascane. Quant à elle, si elle gagne en maturité, elle gagne aussi en crédibilité. Je l'ai trouvé beaucoup plus intéressante que dans le premier tome, et je suis parvenue à cerner beaucoup mieux son personnage.

Cependant,  le roi Jorgan et la reine Aylette m'ont horripilée tout de suite, élément assez ironique ! Jorgan, je ne l'ai pas trouvé digne d'être à la tête d'un royaume, et Aylette, je lui aurais volontiers mis une paire de gifle ! Son courage naissant au fil des pages n'a pas réussi à me faire changer d'avis sur son personnage. Toutefois, je pense que ces éléments étaient nécessaires, car quelques fois assez comiques !

J'ai également beaucoup aimé le peuple de l'Enclave. Difficiles à cerner tout au long de la saga, ces petits êtres apportent une touche en plus à la trilogie. Leur façon de s'exprimer est très drôle, et malgré leur maladresse, on sent une immense sagesse. Le respect s'impose de lui même quand on pense à leur passé. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler, mais l'Histoire de ce peuple est tout simplement très bien imaginée.

Dans ce dernier volet, les licornes ne sont plus le centre de l'action. On peut résumer au fait que c'est leur lieu de vie qui est menacé. Le lecteur ne s'aventure plus aux quatre coins du royaume mais reste finalement très près de la forteresse. Toutefois, le fait que les licornes, bien que toujours très importantes, ne soient plus au coeur de l'intrigue, ne m'a pas tant dérangée. Le lien entre Météor et Ascane devient plus fort, plus intense. Il est l'un des éléments clefs du dénouement final.

A nouveau, j'ai reconnu quelques similitudes avec La quête d'Ewilan de Pierre Bottero, pour mon plus grand bonheur. J'ai aimé retrouvé quelques ressemblances, fortuites, certes, pendant quelques pages.

Je rajouterais une pensée très personnelle : pour moi, le pelage de Météor est noir ! Je n'ai pas du tout réussi à me visualiser une robe blanche ! Avis très personnel et pas forcément très important, je tenais juste à le souligner.

En somme, je conclurais en rappelant que le style de Lenia Major est divin. L'écriture, fluide, nous emporte aisément dans le monde qu'elle dépeint. Les décors sont décrits ni trop ni trop peu, et les dialogues sont dosés à très juste dose !

Chapeau bas, Lenia Major !