La couleur de la peur de Malorie Blackman

Auteur : Malorie Blackman
Traduteur : Amélie Sarn
Edition : Milan (Macadam)
Parution : 2013
Pages : 314
Prix : 13.90





Quatrième de couverture :

Comment avais-je fait ça ? Comment avais-je pu arrêter d'être moi pour me glisser dans la vie de Steve ? Comment était-ce possible ? J'ai regardé mes mains. Elles tremblaient. C'était dingue ! Le rêve de Steve était si réel. Car ce ne pouvait être que ça : un rêve. Mais d'où venait-il ? J'avais mes propres cauchemars. Mais aucun ne ressemblait à ça. Aucun n'était si intense et aucun ne m'avait fait pénétrer dans la tête de quelqu'un d'autre. Chacun de nous a son cauchemar. Une histoire de créatures monstrueuses, de poursuites infernales ou d'effroyables tortures, qui revient inlassablement, dans nos nuits les plus noires... Un seul cauchemar, toujours le même, qui n'appartient qu'à nous. Lors d'un accident de train, Kyle, lui, se découvre l'étrange pouvoir de vivre les cauchemars des autres. De l'intérieur. Comme s'il y était. En attendant les secours, tandis que, la mort rôde parmi les victimes inconscientes, Kyle plonge ainsi au cœur de l'horreur...





Excellent - Très bon - Bon - Moyen - Déception


Moi qui aime en général beaucoup les livres de la collection Macadam, j'étais presque certaine de passer un bon moment. Le nom de l'auteur, qui plus est, me laissait penser que ce livre serait presque une valeur sûre. Si les premières pages sont entraînantes, j'ai vite déchanté...

Une construction incompréhensible

Le début du roman commence de façon "normale". Le cadre nous est présenté d'une manière plutôt classique, on fait la connaissance du personnage principal, Kyle, jeune adolescent au passé tumultueux et douloureux. La mise en contexte était plutôt réussie et il est aisé de comprendre dans quel univers l'histoire va se dérouler. Nous assistons donc au départ d'une classe pour une sortie scolaire au théâtre. Nous sommes les témoins de la cruauté des adolescents et d'une classe peu homogène dans laquelle pas mal de clans se sont formés. Si certains passages ne sont pas des plus intéressants et que certaines vacheries entre camarades n'étaient pas indispensables, Malorie Blackman s'attarde sur cette mise en contexte d'un groupe d'adolescents typique. Le récit s'ouvre en quelques sortes sur le départ de cette classe sur le quai de la gare avec leur professeur. Vient très rapidement l'élément déclencheur de toute la construction qui va suivre : le déraillement du train. La couverture - qui ne me plaisait déjà pas tant que ça à cause de ce vert que me pique les yeux - me faisait tout de même croire que j'allais passer un moment d'angoisse et d'épouvante. J'aime me faire des frayeurs en lisant. Toujours est-il que je ne comprends pas les autres lecteurs qui parle de frissons et qui ne conseillent pas la lecture de ce livre le soir. Je n'ai à aucun moment ressenti un quelconque malaise ni une quelconque peur. Moi qui suis généralement très peureuse, je n'ai pas compris à quel instant j'aurais du frissonner...


Une visée psychologique difficile à cerner

A mes yeux, c'est tout le roman qui a déraillé au même instant que le train. Je pense être passée totalement à côté de la visée et du but de Malorie Blackman pour comprendre l'intérêt de ce livre. Alors est-ce ma faute ou celle du l'auteur ? Je pense tout simplement que ce livre n'était pas fait pour moi et que l'intérêt psychologique sur cette peur était peut-être trop complexe pour moi. L'idée de visiter les cauchemars des autres personnages pour voir leur passé ou leur futurs parfois très sanglants ne m'a rien apporté. J'ai d'ailleurs plutôt pensé à un regroupement de plusieurs nouvelles dont le prétexte du fil conducteur était l'histoire de Kyle. A mon sens, le récit aurait été bien plus passionnant et plus percutant qu'il ne l'a été s'il avait tout simplement été transformé en un véritable recueil de nouvelles. Si toutes ces nouvelles n'ont pas suscité un grand intérêt chez moi, je dois dire que la plupart sont poignantes et m'ont fait presque verser quelques larmes. Je pense, en outre, que l'écriture de Malorie Blackman y a fortement contribué. Si pour ma part elle n'a pas la plume adéquate pour me faire peur, elle excelle dans le domaine de l'émotion et du bouleversement et me l'a prouvé une nouvelle fois ici, dans son second roman que je lis.

Pas le meilleur de l'auteur, certes, mais un talent certain !

Si vous souhaitez lire Malorie Blackman, ce n'est pas La couleur de la peur que je vous conseillerais. Autre saga publié dans la même collection, Entre chiens et loups est à mon sens bien meilleur et plus percutant. Il s'agit bien évidemment d'un tout autre registre mais cette série est bien plus importante à lire tant le sujet est grave. N'hésitez surtout pas à lire cette série qui vous fera réfléchir et qui je l'espère vous plaira autant que moi. Prévoyez surtout les mouchoirs car Malorie Blackman a un talent certain pour vous faire pleurer, comme elle a presque réussi à le faire dans certaines nouvelles de La couleur de la peur.

Un récit avec lequel je suis totalement passée à côté et je le regrette fortement. Je n'ai pas saisi la réflexion qu'a voulu nous transmettre Malorie Blackman. Cependant, j'ai retrouvé la plume que j'avais tant aimé dans Entre chiens et loups et il est certain que je lirai ses prochains romans. Je remercie Elodie pour sa gentillesse ainsi que la collection Macadam pour cette envoi !

  ____Les petits + : Cette plume percutante qui saura vous émouvoir
 ____Les petits - : Une volonté de réflexion trop floue difficile à comprendre

Commentaires

  1. Vraiment dommage, il m'attirait beaucoup...

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  2. Je l'ai dans ma pal depuis sa sortie (ma meilleure amie sachant que j'étais accro à entre chiens et loups étant ado me l'avait offert) et va savoir pourquoi, je n'ai jamais réussi à l'en sortir.

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